Quand on vit d’intenses moments d’anxiété ou de confusion, on a souvent l’impulsion de faire quelque chose, de se lancer en action. Et souvent, une idée prometteuse nous traverse l’esprit. Souvent, on la ressent avec tant d’intensité qu’on a l’impression d’être fortement guidé vers elle. Puis, quand on commence à se mettre en mouvement, on ressent un soulagement instantané. Et ce bien-être nous donne l’impression que notre intuition nous invite à continuer. Si on se sent apaisé maintenant, ne sommes-nous pas en chemin vers un apaisement encore plus grand?

Cette sensation de paix peut certainement être un signe qu’on est sur une bonne voie. Or, j’ai appris (à mes dépens, et plus d’une fois) que ce n’est pas toujours le cas. L’attrait qu’on a pour la solution magique, et le soulagement qu’on ressent en la mettant en pratique, proviennent parfois du simple fait de faire quelque chose – n’importe quoi –, et non pas nécessairement du fait d’avancer dans la meilleure direction. Créer un mouvement, quel qu’il soit, atténue temporairement la douleur et la confusion. Ça nous donne espoir – car si on sème quelque chose, ne va-t-on pas avoir quelque chose à récolter? Or, ce n’est pas parce qu’on sème quelque chose qu’on sème ce qu’on souhaite récolter. Et quand une action prend racine dans la tension, elle empirera bien souvent la situation.

Si souvent, la plus grande chose à faire est de ne rien faire. Oui, il y a tant de moments où l’on gagne à résister à la tentation de réagir, à renoncer au soulagement temporaire, et à diffuser notre brouillard émotionnel avant de faire quoi que ce soit. Ainsi, notre sagesse intérieure pourra doucement recommencer à briller. Et à partir de ce moment, même nos plus petites actions seront puissantes, car imprégnées de la paix et de la confiance qui les auront inspirées.

Bonne journée! À demain!