Le problème avec les rêves

On rêve trop souvent les yeux fermés, il faut plutôt rêver les yeux - Mike Horn -

Savez-vous ce qui vous sépare de vos rêves?

Je sais, c’est une grande question pour un petit jeudi matin. Surtout que je vous la lance un peu n’importe comment, sans entrée en matière.

Mais bref, revenons à nos moutons : qu’est-ce qui vous empêche de réaliser ces belles visions qui vous font tant vibrer, selon vous?

Je n’ai certainement pas la réponse… Et si je prétendais l’avoir, j’espère que vous ne me croiriez pas. Cela dit, j’ai peut-être une petite idée : ce qui vous sépare de vos rêves est fort probablement le simple fait que vous rêvez.

Je m’explique… :-)

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Il y a quelque chose en nous qui a peur de ce qu’on veut – peur de ne pas nous sentir bien, peur de nous sentir trop bien, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’être à la hauteur, etc. C’est illogique, mais indéniable… Si ce n’était de cela, il est bien évident qu’on se lancerait en action sans hésiter et qu’on persévérerait jusqu’à ce qu’on soit arrivé à destination.

Comme vous l’avez certainement remarqué, les tactiques que cette partie de nous utilise pour nous arrêter sont parfois assez évidentes. Lorsqu’une aspiration un peu trop belle tente de franchir le seuil de notre conscience, elle arrive avec ses gros sabots et tente de nous persuader que ce n’est pas pour nous, qu’on n’en est pas digne, que ce n’est tout simplement pas possible. Bla. Bla. Bla. Elle peut être très convaincante… Assez pour réussir occasionnellement à nous paralyser, certainement.

Donc, cette partie de nous essaie de nous freiner parfois assez violemment. Cela dit, il y a bien pire. On en parle moins souvent, mais il y a un autre stratagème – beaucoup plus sournois, encore plus efficace – qu’elle utilise souvent pour arriver à ses fins (en fait, il y en a plusieurs, mais je propose qu’on se concentre sur l’un d’entre eux à la fois) : elle nous permet gentiment de croire en tout ce qu’on veut… Mais elle nous convainc que ce n’est pas pour aujourd’hui. Dans dix ans, d’accord; demain, peut-être; mais jamais aujourd’hui. Le résultat est que oui, on est enthousiaste. Oui, on est convaincu qu’on le mérite. Oui, on est prêt. Mais seulement si ce n’est pas maintenant. Le sentiment de confiance est bien réel; il n’est simplement pas enraciné dans le présent. Ce qui revient à dire qu’il n’existe pas vraiment.

Ainsi, notre objectif devient un «rêve» – une vision majestueuse mais lointaine à laquelle on peut aspirer mais dont on ne peut jamais trop s’approcher. Si la peur ne se manifeste pas, c’est simplement parce qu’on est déjà bien immobilisé.

Sournois, avons-nous dit? ;-)

Voici un petit test :

Pensez à l’un des rêves que vous êtes à peu près certain de pouvoir réaliser. Si le mot «rêve» ne vous dit rien, pensez simplement à un de vos souhaits les plus chers que vous comptez concrétiser. Jusqu’ici, c’est assez confortable, n’est-ce pas?

Maintenant, essayez d’imaginer que tout se met en place comme par magie et que cette vision devient réalité aujourd’hui. Je veux vraiment dire aujourd’hui, dans votre vie actuelle, exactement tel que vous êtes… Le «aujourd’hui» qui inclut le moment où vous lisez ces lignes. Prenez un moment pour le concevoir. Y croyez-vous toujours autant? Avez-vous toujours le sens du possible? Avez-vous toujours l’impression d’en être digne?

Ramener notre rêve dans le présent – dans la seule vraie réalité, finalement – nous permet de voir instantanément où on se situe vraiment. Ainsi, nous remarquerons souvent que si fantasmer était confortable, la perspective de se rapprocher autant de ce qu’on veut provoque un étrange vertige. Ça nous semble impossible, dangereux, inquiétant. On croit qu’on n’est pas assez ceci, pas assez cela… Il manque toujours quelques ingrédients. Oh, et si on l’a, cela veut dire qu’on pourrait le perdre, n’est-ce pas? En fin de compte, toutes les peurs qui somnolaient confortablement dans les coulisses de notre rêve sortent de l’ombre dans un mouvement général de panique et nous assaillent à coup de doutes et de jugements.

Je n’ai pas besoin de vous rappeler que ces jugements ne sont justement que des jugements – non pas la réalité – n’est-ce pas? Oh, c’est parfois si difficile à croire quand on est en plein dedans… mais c’est crucial d’apprendre à les voir pour ce qu’ils sont vraiment et à s’en détacher graduellement. Car oui, il y a probablement des choses qui devront être mises en place pendant une certaine période de temps pour que votre vision puisse se concrétiser… mais la partie de vous qui juge que vous n’êtes jamais tout à fait prêt et que ce n’est jamais tout à fait le bon moment sera toujours du même avis; quoi qu’elle prétende, sa mission n’est pas de vous aider à évoluer, mais de vous arrêter. Rien ne changera lorsque vous serez enfin à la hauteur, car le problème n’a jamais été votre «grandeur», mais l’image que vous en avez.

Ainsi, que diriez-vous de détruire vos rêves, si je peux dire… Oui, que diriez-vous de réduire courageusement cette distance que vous avez instaurée entre ce que vous êtes et ce que vous voulez? En réalité, la grande clé magique n’a jamais été de vous rendre à cette destination extraordinaire où tous vos rêves pourront enfin devenir réalité, mais au contraire de réaliser que vous êtes déjà à l’endroit parfait – au seul endroit possible – pour vous ouvrir à tout ce qui vous fait tant vibrer. Quoi que vous en pensiez, vous êtes déjà profondément digne de tout ce que vous pourriez désirer… Le seul vrai problème, s’il y en a un, est que vous l’avez oublié.

Passez une superbe journée!

xox

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