Abandonner le but, abandonner la guerre

De tous les maux que l’on veut éviter par la guerre, aucun n’est aussi grand que la guerre - Bertrand Russell -

Une personne m’a annoncé récemment qu’elle avait abandonné son objectif de maigrir. Elle avait quelques dizaines de kilos à perdre, selon elle, et après un long cheminement douloureux, elle a décidé que c’en était assez.

Elle a pris cette décision il y a un mois. Et voici ce qui a changé depuis : absolument rien. Elle mange toujours plus ou moins comme elle le faisait avant. Elle ne fait pas moins d’exercice. Elle ne semble pas avoir pris de poids. Elle est juste plus rayonnante, plus libre. Oui, c’est la seule chose qui a changé depuis qu’elle a baissé les bras.

Intéressant, n’est-ce pas?

Le verbe «abandonner» peut vouloir dire plusieurs choses… Parfois, c’est une flamme intérieure qui s’éteint, un triste mouvement de résignation. Mais souvent, abandonner un but veut simplement dire abandonner nos tourments et la torture psychologique qu’on s’inflige. L’avez-vous remarqué? On ne tourne pas le dos à la possibilité de relever le défi, mais plutôt à l’idée qu’arriver au but est plus important que notre joie. On replace nos priorités aux bons endroits.

Ainsi, le moment où l’on abandonne est bien souvent le moment où l’on choisit d’être en paix tel qu’on est, le moment où l’on déclare qu’on ne veut pas le succès à tout prix. Et je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il me semble que c’est vraiment à ce moment qu’on réussit.

Bon début de semaine!

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